En
fait, pour les observer, il faudra regarder de plus près…. Il
s’agit des vers de terre dont nous estimons le travail et
l’importance sur la fertilité des sols, d’où l’intérêt de
nous pencher sur leur cas. L’arrosage de placettes de 1 m2
chacune avec de l’eau additionnée de moutarde permet de faire
sortir les vers afin de les collecter et de les classer ; un
second arrosage avec la même solution est prévu dans cette méthode
au protocole précis. Les vers sont alors rincés pour le tri et le
comptage. Les vers sont répartis en 3 grandes catégories : les
anéciques, les épigés et les endogés suivant leur morphologie et
leur niche écologique. Les anéciques rassemblent les espèces les
plus grosses, de 10 à plusieurs dizaines de cm, on distingue les
têtes rouges des têtes noires. Ils creusent des galeries verticales
et incorporent la matière organique au sol. Les endogés sont de
taille variable de 3 à 20 cm, ils sont faiblement pigmentés en rose
ou gris clair. Leurs galeries sont majoritairement horizontales et
très ramifiées. Les épigés sont des individus de petites
tailles, 1 à 3 cm, ils sont fortement pigmentés en rouge bordeaux,
ils vivent dans la litière du sol et dans les amas de matières
organiques, ne creusent pas de galeries mais fractionnent et
brassent les résidus organiques. Les comptages permettent d’évaluer
les différentes catégories de vers et d’apprécier leurs
populations suivant les pratiques agricoles.
Service
s’il vous plait !
Si
l’on s’intéresse davantage aux vers de terre depuis quelques
temps c’est qu’ils rendent des services, on parle de services
écologiques. Ils améliorent les propriétés physiques du sol,
grâce à leurs galeries, ils favorisent le drainage et l’aération.
L’incorporation et le brassage de la matière organique améliore
la stabilité structurale, le sol se tasse moins sous l’effet de la
pluie.
Sur
le plan chimique, on observe dans les turricules des vers de terre,
les tortillons de terre que l’on retrouve souvent en surface des
sols, des teneurs en éléments assimilables par les plantes plus
élevées. Le passage de la terre et des débris des MO dans le tube
digestif des vers a aussi un impact régulateur sur le pH.
Sur
le plan biologique, les vers sont des acteurs du réseau trophique
des sols et participent au recyclage des débris organiques
fournissant à d’autres organismes des ressources alimentaires,
ils favorisent aussi la prospection des racines et par conséquent
l’alimentation des plantes.
La
contribution des vers de terre à la fertilité des sols est
essentielle, les pratiques agricoles plus respectueuses de leur
activité, telles la réduction du travail du sol, permettent de
bénéficier de leur activité.
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